Pourquoi l'agroforesterie a plus que sa place dans les fermes et jardins ?

       L'arbre était autrefois indispensable au monde paysan, et prend une place encore plus importante avec les enjeux d'aujourd'hui : réchauffement climatique, perte de matière organique des sols, érosion, très faible autonomie locale, matériaux fait à partir de produits venant d'ailleurs et qui plus énergivore et polluant (plastique, acier, etc...).

Or l'arbre peut répondre à une grande partie de ces problématiques.

       Les arbres et arbustes servaient également autrefois au paysan pour fabriquer ses outils, ses contenants (vannerie entre autre), nourrir ses bêtes lorsque l'herbage manquait (arbre fourrager), apporter de la matière organique au sol de manière encore plus efficace et importante que les engrais vert, tempérer les excès du climat, se guérir (nous pensons souvent aux plantes aromatiques et médicinales mais nous avons oublié que la pharmacopée traditionnelle provenait aussi en grande partie des arbres et arbustes), apporter une grande diversité alimentaire (qui sait encore aujourd'hui qu'une grande partie des fruits sauvages est comestible ?), autant d'usages et de fonctions que peuvent apporter les ligneux au sein d'une ferme ou d'un jardin.

      Les différentes manières d'amener l'arbre au sein d'un projet agroforestier, qu'il soit petit ou grand, sont des plus diverses : intra-parcellaire (alignement d'arbres au sein des cultures), haie brise-vent, bande boisée, ripisylve, jardin-forêt, haie fruitière, bosquet, etc... ainsi que les modes de conduite des arbres/arbustes : haut-jet, cépée, têtard, trogne basse fourragère, etc...